Aujourd'hui j'apprends
Que tu es parti
On se connaissait peu mais bien assez
Pour que je pleure les actes manqués,
Ton absence et les heures, ensemble
Qui ne verront pas le jour
Ta présence généreuse
Étreint mon cœur qui soupire
De chagrin et d'autant
De joyeux souvenirs
À peine éclose notre amitié
Fut faite d'amour pour la nature
D'idées franches partagées
De ton regard sur mes sourires
Premier en scène du nouveau décor
Que l'on a créé, ici pas à pas,
Tu es l'ancien qui a ouvert sa porte
Et canne à la main nous a tendu les bras
Une posture bienveillante
À l'âme courroucée
Par l'injustice en ce monde,
Où tant de guerres, de pauvreté
Un cœur gros comme ces bonbonnes
Dont on se gorge d'eau de vie,
D'une tendresse sans borne
Offerte cerises à l'appui
Chez toi j'aimais la chaleur du bois
Et voir nos visions se rencontrer,
Ne pas toujours se comprendre
Mais que chacun soit en vérité
Dans les pierres du moulin
Se glisse à présent ton image,
Et de toutes les massives en chemin
Je saluerai nos rires de passage
Du temps qui nous a rassemblé
Je garde en l'esprit un morceau de soleil
De toi le rude, à la fois le doux,
Une étoile de plus dans mon ciel
Céline